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Un taxi de la Marne au Musée de l’Armistice

Connue dans le monde entier, la Clairière de l’Armistice, à Compiègne, a vu passer les plus grands chefs d’Etat pour les grandes commémorations de la Grande guerre. Le site hautement symbolique conserve jalousement une réplique du wagon où fut signé deux armistices. Le site vient d’étendre sa collection avec l’acquisition d’un authentique Taxi de la Marne. Suivez le guide !

Publié le 03 juin 2021

Le Président de l’Association du musée wagon de l’Armistice,Bernard Letemps, accueille le visiteur non sans fierté. Au fond de l’une des salles du Musée, en complément de l’emblématique wagon des armistices, trône désormais un authentique taxi de la Marne. Récupéré dans le Cher, il est l’un des derniers taxis parisiens réquisitionnés par l'armée française lors de la première bataille de la Marne, les 6 et 7 septembre 1914, pour transporter les hommes d'une brigade d'infanterie envoyés en renfort de Paris sur le champ de bataille.

Un spécimen très rare

En rouge et or, le modèle Renault AG-1 de 1912, est l’un des tous derniers de son espère que l’on peut encore admirer. Il a été racheté à la France Mutualiste grâce au soutien de la Fédération nationale André-Maginot et rapatrié à Compiègne avec un soin jaloux. Cette pièce, très rare, permet de rappeler que si l’opération de transport de 3000 soldats épuisés vers le nord n’a pas permis de gagner la guerre, la manœuvre inédite dans son ampleur a néanmoins eu une réelle portée psychologique sur la population, l'épopée devenant rapidement un symbole d'unité et de solidarité nationale.

La flamme de la mémoire

Ainsi, le Taxi de la Marne exposé complète désormais la collection du musée de l’Armistice. Un musée qui permet au visiteur de suivre le cours du temps, de la signature de l’Armistice de la Grande guerre, à la destruction totale du site par Hitler et en sa reconstruction à l’identique dans les années 50. La scénographie moderne et ludique permet non seulement d’admirer le wagon tel qu’il était quand la paix fut signer mais aussi de découvrir des objets divers de la « der des der » mais aussi de la seconde Guerre mondiale.

Un site mémoriel international

La clairière de l’Armistice, qui avait été choisie pour sa position discrète et sa proximité avec l’Etat-major de Foch qui était à Senlis, est ainsi toujours jalousement gardée et entretenue au nom de la mémoire des millions de morts pour la France. Si elle est la star des plateaux de télé pendant les grandes commémorations, elle est visitée librement toute l’année par des Français, mais aussi des Belges, des Hollandais, des Anglais et des Allemands. Quant au musée qui la complète, il affiche une fréquentation oscillant entre 60 000 et 70 000 visiteurs. Nul doute que le vénérable taxi saura attirer de nouveaux curieux dans ce lieu chargé de mémoire.